L'un des plus anciens documents concernant la soule est une ordonnance de Charles V datant du 3 Avril 1365 précisant "qu'elle ne peut figurer parmi les jeux qui servent l'exercice du corps".
La soule se pratiquait à travers les prairies, les bois, les landes et même les bourgs ou les étangs. Le but était de ramener le ballon dans un endroit indiqué, le foyer d'une maison par exemple ou tout autre lieu choisi par les joueurs. Dans certains cas, il fallait même tremper la soule dans une fontaine avant de la loger dans la cendre. Le jeu n'était donc qu'une immense galopade entrecoupée de mêlées plus ou moins acharnées. L'instrument de jeu pouvait être une balle de cuir, une vessie de porc remplie de foin, une pelote de toile, une boule de bois ou même un billot de bois.
Les lieux fixes n'étaient pas nécessaires car c'étaient des sports de pleine nature. Les paroisses n'étaient pas assez aisées pour construire un local ou un terrain. Les règles étaient très fluctuantes. Enfin, les autorités étaient contre la pratique de ces sports. Toutefois on peut dégager des points communs :
Le départ avait lieu d'un endroit fixe (le placitre, le cimetière, une fenêtre, le château, une prairie).
LE JEU DE PAUME
LE JEU DE PAUME
Ce
jeu est connu puisqu'il se présente comme l'ancêtre du tennis. Le
jeu de paume est connu en France dès le XIe siècle. Il s'agissait
de renvoyer avec la main la balle au-dessus d’une corde puis plus
tard un filet à son ou ses adversaire(s).
Vers
1450, après que l'on eut joué uniquement à main découverte ou
avec un gant, on eut l'idée d'utiliser des cordes et des tendons
afin de renvoyer la balle plus facilement ; ce fut l'invention de la
raquette.
Érasme
écrit, en 1541, que «l'on compte par quinze, trente, quarante ou
avantage. On renvoie la balle de volée après le premier bond ; au
second le coup est mauvais». Ainsi furent définies les règles du
futur tennis.
Au
XVIe siècle, on eut aussi l'idée de circonscrire le champ de jeu et
de l'entourer de murs. Les camps étaient d'abord séparés par des
cordes d'où pendaient des franges ; l'invention du filet date de
1600.
En
pleine air on utilise la longue paume et en salle la courte paume.
Cette salle, c'est le tripot ou jeu de paume. La forme la plus
ancienne est la longue paume qui se joue sur un terrain de terre
battue d'environ 80 m sur 15 m.
LES
AUTRES JEUX
• le
crosse, était très appréciée des
jeunes, semble-t-il. La crosse était un bout de bois courbé à sa
partie inférieure dont on se servait pour pousser une balle. Le jeu
serait l'ancêtre de nombres d'autres : le golf, le hockey, le mail
ancien jeu d'extérieur où il fallait pousser une boule avec un mail
(gros marteau), le cricket.
• la
lutte, sport très populaire,
particulièrement en Bretagne, où le dimanche après-midi on lutte
sur la place du village. Seigneurs et rois luttent aussi, car dans la
guerre «l'habilité à la lutte était si importante qu'elle
compensait parfois le défaut d'expérience militaire». On se
battait souvent en effet au corps à corps.
• la
cournée, jeu extrêmement dangereux.
Il consistait à lancer à l'adversaire des projectiles de pierre.
• le
tir à l'arbalète et le tir à l'arc étaient
recommandés par les souverains pour pouvoir disposer de troupes
efficaces. Les sociétés de tir dans les villes et les villages
français bénéficiaient ainsi d'un certain nombre d'avantages
(exemption d'impôts...).
Mais tous les jeux n'étaient pas des jeux guerriers. Ainsi les sources iconographiques nous montrent que les hommes du Moyen Âge, qui nous semblent si loin de nous, pratiquaient aussi les sports d'hiver et la natation.
Mais tous les jeux n'étaient pas des jeux guerriers. Ainsi les sources iconographiques nous montrent que les hommes du Moyen Âge, qui nous semblent si loin de nous, pratiquaient aussi les sports d'hiver et la natation.
Croquet
Le
croquet est un jeu d'extérieur pratiqué en principe sur
gazon et occasionnellement sur terrain sableux (plage).
Le
jeu est constitué de boules en bois poussées à l'aide de maillets
à travers des arceaux.
Il
existe de nombreuses versions des règles du jeu, de deux à huit
joueurs, et de six à dix arceaux, avec ou sans « cloche »
au centre du jeu. On peut y jouer en équipe ou individuellement
(cutthroat). Dans tous les cas, le principe est d'arriver au
bout d'un parcours décrit par les arceaux, et l'on gagne des coups
supplémentaires à chaque fois que l'on passe un arceau dans le bon
ordre ou que l'on touche une autre boule. Il est possible d'accumuler
des coups, c'est-à-dire que si un joueur touche deux boules, une
après l autre, il lui restera pour jouer deux fois le nombre de
coups que l'on gagne en touchant une boule. Lorsqu'un joueur passe
sous un arceau, il reçoit un coup supplémentaire mais il ne perd
pas les coups accumulés.
Il
semble que l'origine de ce jeu soit à chercher dans le jeu
de mail pratiqué dans les
campagnes françaises au Moyen Âge.
La noblesse française l'aurait ensuite transformé en billard
pour pouvoir jouer en intérieur ; on raconte ainsi que c'est
Louis XIV qui,
regrettant de ne pouvoir y jouer en hiver, l'aurait fait passer sur
une table, donnant naissance au billard. Emprunté en 1300
par les Anglais, le jeu de mail est devenu, après de multiples
transformations, le golf
en Écosse, et le
croquet en Irlande.
C'est ainsi que le croquet moderne s'est trouvé joué
majoritairement dans le monde anglo-saxon. Il a été extrêmement
populaire pendant la deuxième moitié du XIXe siècle
et la première moitié du XXe siècle
et est aujourd'hui toujours pratiqué principalement au Royaume-Uni,
au Canada et aux
États-Unis.
Le
croquet ne réussit jamais à être considéré comme un sport à
part entière, malgré les efforts de la Société française de
croquet, fondée en 1893.
Il
a cependant fait l'objet de trois épreuves olympiques
lors des Jeux olympiques d'été de 1900
lors desquels les Français ont remporté toutes les médailles mises
en jeu. Les épreuves sont mixtes et le croquet est chronologiquement
la première discipline de ces Jeux olympiques et donc la première
discipline de l'histoire des Jeux olympiques modernes auxquelles des
femmes participent.